Le paradoxe du corps dans Prison Break de Paul Scheuring
Résumé
L’organisation sérielle des espaces disciplinaires, dont Michel Foucault dans Surveiller et punir en démontrait la vision, met en scène l’obsession avec laquelle nos sociétés modernes organisent l’espace. Dans les faits, l’architecture carcérale (bétonnée ou sociale) doit prévoir le geste humain, l’orienter, l’éduquer, pour abolir la différence. Cette analyse propose d’étudier la représentation panoptique dans le récit télévisé Prison Break de Paul Scheuring. Elle se concentrera sur la première saison qui suit, en parallèle, le plan d’évasion du héros et l’autorité qu’exerce une mystérieuse compagnie sur le monde. En nous appuyant sur de brefs extraits et sur des considérations plus globales, nous tenterons de saisir la nature du duel que se mènent l’espace utopique et l’espace pictural transgressif. À notre avis, cette série démontre le paradoxe du corps dans un récit d’évasion, sa dissolution et son instrumentalisation, et développe l’idée du piège comme motif esthétique et dramatique.
The serial – or even cellular – organization of disciplinary spaces, as envisioned by Michel Foucault in Discipline and Punish, describes how obsessively modern societies organize space. The architectural design of the prison (concrete or social) must be proactive and must anticipate human gesture, guide it, educate it, in order to abolish difference. Therefore, this analysis proposes to study panoptic representation in the televised narrative Prison Break, by Paul Scheuring, in order to understand its transgressive aesthetic. By incessantly repeating the themes of confinement, loss of identity and omniscient power, both inside and outside its walls, the series develops the concept of being trapped as an aesthetic and dramatic moment.
Mots-clés
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Les Éditions électroniques COMMposite. ISSN : 1206-9256. Les textes sont la propriété de leurs auteurs respectifs.